Le MMTC, dans son plan de 4 ans voté en Octobre 2009 à Nantes et travaillé dans les séminaires continentaux veut ouvrir, pour et avec les Migrants, de nouvelles perspectives. Face aux murs que l’on continue de construire, murs matériels mais aussi intérieurs, il se propose de construire des ponts. Il annonce un nouveau vivre ensemble possible et offre à ses membres des moyens pour construire une réelle fraternité.
A l’appel du pape Benoit XVI, le MMTC est aux côtés de tous ceux qui, sur notre planète, croient à un monde où chacun(e) peut avoir sa place, vivre dignement, quelles que soient son origine, sa couleur de peau, sa culture, sa langue, sa religion. Mouvement de travailleurs chrétiens, le MMTC fonde son action sur la parole de Dieu et sur la pensée sociale de l’Eglise. Ce qu’il propose d’abord, c’est la rencontre et le dialogue avec le migrant: qui est-il? Quelle est son histoire? Que recherche-t-il? A quoi aspire-t-il? Qu’entendons-nous quand nous dressons l’oreille?
Nous entendons Salim somalien: «J’ai vécu et grandi dans la violence et dans la guerre. Je ne me sentais plus en sécurité dans mon pays à cause des discriminations et des combats entre les milices. J’ai décidé de quitter mon pays du moment que je n’imaginais aucun espoir. J’ai préféré me lancer dans une aventure meurtrière, risquée et très coûteuse.»
Nous entendons Sandy haïtienne: «Mon pays, tout au long de sa longue histoire de résistance et de lutte, a vécu l’esclavage, des invasions de grandes puissances étrangères, des pires dictatures et malgré cela, malgré les tragédies, les malheurs, il a toujours mis sa vie sous les ailes de notre Dieu.»
Nous entendons Hizni irakien: «Nous avons quitté l’Irak à cause de la guerre quotidienne que nous avons vécue là-bas. Nous avons beaucoup souffert de cette guerre. Nous sommes venus en France pour trouver la paix!»
Nous entendons Lussiné arméniene: «Ca fait déjà 4 ans que j’habite en France et j’ai assez bien appris la langue française qui est d’ailleurs très dure à apprendre. J’ai ainsi beaucoup d’amis Français mais, au fond de moi, je suis et je reste Arménienne.»
Nous entendons Clark du Gabon: «Lorsqu’on abandonne son enfance, ses amis et surtout, sa famille, c’est une partie de sa vie qu’on abandonne. On ne pense pas tout de suite à la peine que l’on ressent. On essaie de penser positivement tout au long du voyage, car on se dit que l’on va vivre de nouvelles expériences, découvrir d’autres manières de vivre, d’autres horizons et bien préparer notre avenir.»
Toutes ces paroles sont des paroles de jeunes de 20 à 30 ans.
Mettons-nous aussi à l’écoute des migrants que nous croisons, qui habitent notre quartier, qui travaillent dans la même entreprise, qui avec nous, se retrouvent pour prier, célébrer le Christ vivant .Approchons-nous d’eux et avec, construisons-nous ce monde sans frontières où il y a une place pour chacun, où il fait bon vivre, où l’on peut vivre en paix.
Le Secretariat du MMTC
Paris, 23. Dec. 2011