Pour Noël, de nombreuses personnes n’auront pas de cadeau !
L’accès de chaque personne à un travail décent et à un service public de qualité ; le respect de la dignité des travailleuses et des travailleurs, notamment les plus fragiles, migrants, privés d’emploi ou en situation de handicap ; telles sont les valeurs auxquelles l’Action catholique ouvrière est particulièrement attachée. Elle rejoint en cela l’engagement et l’espoir portés par de nombreux syndicats, partis, associations et collectifs dans notre pays.
Mais le contexte économique, social et politique de ce mois de décembre 2024 préoccupe les membres de notre mouvement. Annonces successives de plans sociaux dans l’industrie et dans la grande distribution, comme chez Michelin, Auchan ou Valéo et chez beaucoup de petites entreprises, dans un anonymat complet. Dégradation des moyens humains et matériels du service public, notamment dans des secteurs vitaux comme la santé ou l’éducation nationale. Deuxième projet de loi sur l’immigration, encore plus dur que le précédent. Pour de nombreuses personnes dans notre pays, Noël ne sera pas le temps des cadeaux !
Face à ces menaces, nous soulignons l’engagement des femmes et des hommes qui se mobilisent pour construire des journées d’action aux côtés des syndicats dans de nombreux secteurs d’activités. Le 5 décembre, pour la défense du service public. Le 12 décembre, pour la préservation des emplois de l’industrie. Et le 14 décembre, pour la dignité des personnes migrantes.
Enracinée dans sa double fidélité au Christ et au monde ouvrier, l’ACO invite toutes les personnes à participer, chacune à leur manière et suivant leur sensibilité, à ces rendez-vous sociaux de l’équité, de la solidarité et de la fraternité. « Là où les Hommes se rencontrent pour construire un monde plus juste et faire avancer l’histoire, c’est là qu’est Dieu dans le monde qui se fait » écrivait le Père Marie-Dominique Chenu, dominicain. Pour l’Action catholique ouvrière, à trois semaines de Noël, l’engagement aux côtés des personnes qui travaillent dans l’industrie, les services publics, et aux côtés des personnes migrantes est aussi une manière de partager aujourd’hui l’espérance surgie une nuit à Bethléem, il y’a 2000 ans. Une espérance destinée en premier lieu aux bergers, à l’époque, et aux personnes les plus fragiles, aujourd’hui.
Paris, le 4 décembre 2024