Message du MMTC à l'occasion de la Journée Internationale du migrant - 2024
La migration, entendue ici comme “mouvement de personnes d'un endroit à un autre, pour s'installer dans un nouvel endroit[1] », est un phénomène naturel et existe depuis la nuit des temps. Néanmoins, l’augmentation excessive du nombre demandeurs d’asile que le monde connait aujourd’hui constitue une mesure infaillible de la situation désastreuse des conditions de vie de notre époque. En effet, « les migrants fuient souvent des situations d’oppression et d’abus, d’insécurité et de discrimination, d’absence de perspectives de développement[2] ».
A l’occasion de la célébration de la journée internationale des migrants, les mouvements membres du MMTC portent un regard attentif sur la situation des travailleurs migrants. Pour cette année 2024, notre réflexion et notre action que nous propose le mouvement LOAC Maurice s’appuient sur les conditions de vie et de travail des migrants de leur ile.
Un groupe de travailleurs et travailleuses migrant-e-s participent à la manifestation du 1er mai 2024 dans les rues de Paris
La République de Maurice est une terre de peuplement. Sa population fortement métissée est venue d’Europe, d’Afrique, de Madagascar, d’Asie et de Chine. Les Mauriciens portent en eux l’histoire du colonialisme, de l’esclavage et de l’engagisme[3]. C’est donc sur la migration que s’est construit le pays et ce phénomène se poursuit aujourd’hui encore, sous d’autres formes...
INFOR Octobre 2024: "Notre lutte contre une politique inhumaine"
Au moment où en Europe, en Amérique et en Asie la montée et la tentative d’accession au pouvoir par l’extrême droite sont décriées, en Afrique de l‘Est, du Centre et de l’Ouest, pour ne nommer que ceux-là, on connait des régimes totalitaires, corrompus et répressifs.
Malheureusement, la montée des extrêmes se fait au détriment des plus pauvres. On s’approprie le pouvoir, la richesse, la puissance économique. On pille les richesses naturelles pour nos propres besoins ou envies au détriment des peuples en place. Le champ de force que la politique produit ne se construit plus alors autour des pôles «gauche vs droite», «socialisme vs capitalisme» ou encore «communisme vs fascisme»; mais est remplacé par une représentation d’extrême-centre: «centre vs extrêmes». Cela revient à gommer ce qui différencie substantiellement la gauche de la droite au seul profit d’une perspective neutre du politique où tout problème social trouve sa solution technique.
L’échec, le vrai, c’est celui de la démocratie capitaliste ou «l’économie de marché» qui avait promis la prospérité pour tous et toutes à la fin du dernier millénaire. Le néolibéralisme, une version archi-sophistiquée du mode d’accumulation capitaliste et dont l’élan triomphant s’est intitulé «mondialisation», nous a menés au bord du gouffre. Qu’on le prenne sous l’angle des inégalités, de la précarité, de la pauvreté ou encore de l’environnement, on arrive à la conclusion d’un retentissant échec de notre modèle économique.
Les conséquences politiques sont redoutables. Tant aux États-Unis qu’en Europe, les peuples régurgitent les politiques néolibérales en votant pour des partis politiques xénophobes, ultranationalistes ou ultraconservateurs. Ils appuient de plus en plus massivement des bouffons mégalomanes comme Donald Trump parce qu’il est probablement moins humiliant pour un citoyen dépossédé de se ranger derrière un frondeur désaxé que de céder encore une fois au chantage du soi-disant moins pire mis de l’avant par l’establishment néolibéral. Faut-il continuer de supporter l’alternance au gouvernement entre néolibéraux de gauche et néolibéraux de droite comme on l’observe depuis trente ans et ce, en dépit du cul-de-sac civilisationnel où ces politiques nous ont menés ?
Il ne reste qu’une option: continuer de travailler pour des transformations radicales et démocratiques sur le terrain pour construire une justice sociale dans une économie pour la vie où chaque personne vaut plus que tout l’or du monde. Ce que les membres du MMTC ont fait et continuent de faire à travers le monde pour permettre à chaque personne de retrouver sa dignité et nourrir l’espérance d'un autre monde possible!
Louise Paré, Conseil International du MMTC.
Message du Mouvement Mondial des Travailleurs Chrétiens (MMTC) à l'occasion de la Journée mondiale pour le travail décent - 2024
La promotion de la justice sociale et d’une économie pour la vie dans laquelle s’est engagé notre mouvement pour les 4 prochaines années n’est possible que si chaque homme et chaque femme accèdent à un travail décent, c’est dire à un emploi, une rémunération (en espèces ou en nature) appropriée, la sécurité au travail et des conditions de travail saines. Malheureusement, les tendances de la situation politique mondiale actuelle semblent vouloir anéantir les quelques acquis et le petit pas franchi jusqu’ici en matière des droits et des libertés personnelles. La montée spectaculaire et les tentatives d’accession au pouvoir des partis d’extrême droite constituent une menace sans précédent aux valeurs de démocratie, d’Etat de droit, d’égalité et d’équité.
A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale pour le travail décent le 7 octobre 2024, nous nous joignons aux mouvements d’Europe dans leur déclaration contre l’accession au pouvoir des partis d’extrême droite et leurs effets sur la jouissance des droits personnels et du travail décent.
- Rencontre du Conseil International du MMTC 2024
- INFOR Juillet 2024: "Santé et sécurité au travail"
- Participation du MMTC à la 112ème session de la Conférence Internationale du Travail
- "Chaque être humain a le droit de vivre dignement par le travail" - message du MMTC pour le 1er mai 2024
- INFOR Avril 2024: "Une précarité aux multiples visages"